L'hypnose

Le mot « hypnose » désigne à la fois :
- un état modifié de conscience,
- les techniques permettant de créer cet état (l’induction),
- les méthodes thérapeutiques utilisées pendant cet état.
Les indications
L’hypnose est souvent un type de thérapie qui se révèle efficace là où d’autres thérapies se seraient révélées infructueuses.
Pour en savoir plus concernant ses bienfaits, vous pouvez visiter le site science-et-vie.com : Méditation, hypnose : quelle efficacité pour la santé ? ou le rapport de l’inserm de 2015 sur l‘efficacité de l’hypnothérapie.
- Dans le cas d’algies (douleurs chroniques* par exemple),
- Pour la préparation à l’accouchement,
- Dans le cas de somatisations (troubles dermatologiques, certaines douleurs dorsales ou gastro-entérologiques),
- Dans les cas de stress, de dépression* et pour le burnout*
- Les troubles anxieux,
- La confiance en soi,
- La perte de poids,
- Dans le cas de certaines dépendances* et pour arrêter de fumer,
- Pour le deuil ou lors d’une séparation,
- Pour des troubles sexuels (désir, erection, éjaculation précoce…),
- Pour les TCA (troubles des conduites alimentaires) : boulimie, hyperphagie, certains troubles anorexiques* (hors diagnostic médical),
- Pour les troubles du sommeil
Un état modifié de conscience
L’état de transe, ou état hypnotique est un état utilisé depuis la nuit des temps. En hypnose, le mode de fonctionnement dit « normal » d’une personne est altéré. Les pensées et les perceptions changent. Mais chacun vit l’expérience hypnotique à sa manière, en fonction du praticien et des pratiques hypnotiques utilisées.
Un état modifié de conscience (EMC) correspond à un changement de l’état de conscience dit « ordinaire ». Cet état, naturel, que l’on peut aussi appeler « transe hypnotique », peut survenir à tout moment, lorsque nous sommes pris dans des pensées, que nous lisons, ou que nous pratiquons une activité artistique par exemple.
Néanmoins, que ce soit en thérapie ou lors d’un spectacle d’hypnotisme, l’état en hypnose a des caractéristiques qui lui sont propres. Il serait limitant de le caractériser par la simple « transe commune », un état de simple absorption ou de décrochage de la pensée, comme définit précédemment. Pour en savoir plus sur ces caractéristiques, vous pouvez visiter l’article : Hypnose et méditation : Quels effets sur le cerveau ? Quels bienfaits dans un parcours de soin ?
Il n’y a pas une façon de vivre l’hypnose et chacun pourra expérimenter des phénomènes différents, et souvent suprenants, d’une séance à une autre.
Les techniques d’induction en hypnose
Il existe une quantité infinie de façons de faire pour permettre à une personne de passer d’un état dit « normal » à un état dit d’hypnose. En hypnose, l’état de conscience de soi est altéré. Cultiver cet état, le faire émerger, signifie passer d’un état « conscient » et volontaire (où participe la volonté) aux automatismes (émotionnels, associations d’idées ou comportementaux pour ne citer qu’eux).
Il s’agit, pour la plupart des écoles, de « dépotentialiser le conscient », c’est-à-dire de diminuer l’activité critique et rationnelle, afin d’accéder au fonctionnement inconscient d’une personne.
Les techniques d’induction (de mise en hypnose) peuvent aussi bien passer par de la relaxation que par des pratiques issues de l’hypnose de spectacle. Ces derniers permettront de créer des phénomènes hypnotiques variés, et qui seront utilisés symboliquement lors de la phase thérapeutique, tels :
- Lévitation automatique d’une main,
- Catalepsie des paupières,
- Hallucinations visuelles, kinesthésiques ou auditives…
- Amnésie
- Régression
- Distorsion du temps
- Anesthésie
- …
Les possibilités sont vastes mais chacun développera des phénomènes en fonction de sa personnalité, de ses besoins, de ses croyances et de la maîtrise du praticien.
Les méthodes thérapeutiques
Pour toute thérapie, notamment en ce qui concerne l’hypnose, il est important de prendre votre temps avant de choisir un hypnothérapeute. Prenez notamment le temps de connaître ses références ainsi que les avis de ses précédents clients.
Les organismes de formation sont nombreux et les méthodes varient d’un enseignement à un autre. Certains focalisent leurs pratiques (dont certaines formations) sur des outils de Programmation Neuro-Linguistique. D’autres, quant à eux, ont recours à des méthodes issues de divers courants de la psychologie.
Il y a de nombreuses formes d’hypnose. Certains praticiens en hypnose sont plus des PNListes (des praticiens en PNL) que des hypnothérapeutes. Bien que l’hypnose et la PNL aient beaucoup en commun, il convient parfois de s’assurer du sérieux des organismes de formation qu’a pu suivre un praticien. L’hypnose et la sophrologie ayant également beaucoup de chose en commun, il s’agit parfois de connaître la différence entre les 2 avant de choisir un type de thérapie ou un autre.
En thérapie, certains thérapeute pourront vous enseigner l‘autohypnose avec, par exemple, la spirale sensorielle de Betty Erickson. Un bon hypnothérapeute s’inspire en général de pratiques issues des Thérapies Cognitivo-Comportementales. Celles-ci ont démontré scientifiquement leur efficacité et l’hypnose permet souvent d’en accélérer les effets. Un travail sur les pensées, les émotions, les comportements ou les schémas dysfonctionnels sont, ainsi, souvent envisagés.
Parmis les méthodes utilisées en hypnose, certaines reviennent néanmoins plus souvent :
- L’engagement
- L’utilisation de l’imagination
- L’alliance thérapeutique (lien avec le thérapeute)
- La négociation entre parties (quand différentes parties de la personnes ont des objectifs et besoins distinct, et que cela crée une tension psychique)
- L’utilisation des phénomènes hypnotiques
- Les méthodes diviser/lier (basées sur la méthode des associations libres, telle que la définit la psychanalyse) : les liens entre pensées, ceux faits dans les situations, avec les personnes, les émotions, les comportements, pourront être modifiés par ces méthodes
- La réinterprétation (ou « recadrage » : celle-ci fait partie intégrante de toute psychothérapie. Mais, en hypnose, elle se fait de façon indirecte et « non frontale »)
- La désensibilisation systématique : (proche de celle utilsée en TCC, mais pratiquée sous d’autres modalités) elle vise à diminuer progressivement l’impact d’une émotion ou d’une phobie, par exemple.
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