La psychologie positive

Psychologie positive

La psychologie positive est une discipline scientifique qui s’intéresse  au bien-être, à ce qui permet d’être résilient, épanoui et optimiste.

Elle étudie pourquoi et comment les êtres dépassent les difficultés, afin de permettre tout un chacun de développer les mêmes forces de résilience.

Son but est de permettre, des individus aux groupes sociaux [1] , de s’épanouir et de s’accomplir.

Pour Martin Seligman, son fondateur,  la psychologie positive « étudie ce qui donne un sens à la vie ». Elle se propose d’étudier les forces du fonctionnement optimal et les déterminants du bien-être.

Indications de la Psychologie Positive

L’objectif de la psychologie positive n’est pas uniquement de réduire l’impact d’un symptôme, mais de promouvoir, spécifiquement, le bien-être et l’épanouissement. Des approches ciblées et uniquement basées sur la psychologie positive commencent à émerger. Cependant, des interventions peuvent être intégrées à d’autres formes de psychothérapies, par exemple en TCC, ou en psychiatrie[2].

Il s’agit avant tout de prévenir et/ou de soigner des troubles psychologiques en les abordant sous l’angle des resssources, des forces, du bien-être, de la réduction de symptôme, du sens de la vie ou des émotions positives.

La plupart de ces interventions peuvent être intégrées au processus d’évaluation ou dans le plan thérapeutique proposé. Une attention particulière est portée aux forces d’une personnes pour créer des conditions favorables au développement de l’épanouissement et du bien-être.

 

Selon la prise en charge (type de trouble ou pathologie), différents champs d’action sont envisageables :

  • des interventions ponctuelles et brèves, avec une orientation générale,
  • une bibliothérapie,
  • de la psychoéducation,
  • une psychothérapie, c’est à dire un traitement complet en psychologie positive

Plus spécifiquement, les interventions ont pour objectif de :

  • favoriser le niveau de bien-être et de satisfaction en général,
  • identifier les forces et les ressources d’une personne pour lui permettre de les exploiter au mieux,
  • permettre à la personne de recentrer son attention sur ce qui est positif, du moins autant que sur ce qui ne l’est pas.

Ainsi, la psychologie positive a une influence « positive » sur :

  • L’estime de soi
  • la confiance en soi
  • l’anxiété
  • la dépression et la prévention du risque de dépression
  • la gestion du stress
  • l’amélioration du bien-être en général

N.B.[1] : La psychologie positive tient compte de la personne en tant qu’individu, mais également dans son lien avec les autres. Elle peut tout aussi bien être centrée sur l’épanouissement d’une personne dans ses liens professionnels, qu’un étudiant dans son établissement, que les possibilités de communication dans le monde politique.

N.B.[2] : Il est également à noter que les personnes atteintes de troubles psychopathologiques peuvent également avoir une bonne qualité de vie et s’épanouir : le bien-être sera l’objectif visé, plutôt que l’absence de troubles psychiatriques.

 

Thèmes de recherche fréquents en psychologie positive

La psychothérapie positive est fondée sur trois postulats :

  • Tout individu possède déjà en lui des capacités innées de bien-être, de croissance personnelle et un désir d’être épanoui : Un trouble se manifeste quand ces capacités sont bloquées par une détresse psychologique prolongée.
  • Les forces, la capacité de résilience et les émotions positives sont tout aussi importantes que les troubles.
  • Une bonne relation thérapeutique est primordiale et ne peut être efficace que si elle s’appuie sur une exploration des composantes positives de la personne.

La psychologie positive se définit avant tout comme une science et doit ainsi répondre à des critères scientifiques de validité et de fiabilité.

Avant la psychologie positive, la psychologie s’intéressait principalement aux troubles et à la souffrance psychique d’un individu. Les classifications mentales des maladies mentales, telles le DSM ou la CIM en étaient les outils de mesure principaux.

La psychologie positive a permis le développement de nouvelles échelles de mesure focalisées sur le fonctionnement optimal et l’épanouissement d’une personne. On y retrouve notamment la satisfaction, l’optimisme et la gratitude… et des pratiques spécifiques pour s’épanouir.

Dans les années 2000, Christophe Peterson s’est focalisé sur les aspects positifs et dynamiques du caractère ou de la personnalité. Les composantes universelles des « forces humaines », traduites en 24 forces de caractères, sont désormais regroupées autour de 6 vertues.

Peterson a ainsi développé un questionnaire pour en mesurer la force (nommé « Valeurs In Actions », le VIA-IS), composé de 120 items pour identifier les 24 forces retenues.

Ces forces de caractère sont définies comme des caractèristiques positives et universellement valorisées, dans n’importe quelle culture et peu importe l’époque.

 

Le contenu de la recherche en psychologie positive se consacre à des thèmes variés tels que :

 
 

Développement et histoire de la Psychologie Positive

La psychologie positive est née aux États-Unis, en 1998. Lors du congrès annuel de l’Association Américaine de Psychologie (APA), son président du moment, Martin Seligman, la présenta dans un discours.

Il déclara, lors de cette allocution, que la psychologie, en se tournant exclusivement vers les composantes pathologiques, avait négligé le fonctionnement optimal d’une personne, le sens et le bonheur.

Seligman, reconnu par le biais de ses recherches et ses nombreuses publications scientifiques, a ainsi ouvert la voie pour étudier et mieux comprendre ce qui permet à un être de s’épanouir.

L’intérêt pour ce champ de la psychologie, et les recherches qui en découlent, ne cessent depuis de croître. De plus en plus d’université proposent désormais des enseignements et des cours de psychologie positive.